Poursuivant son œuvre de glorification du compagnonnage et des anciennes corporations, Raoul Vergez ressuscite cette fois, dans Les Tours inachevées, la plus noble, la plus vaste de ces corporations : celle des maçons, artistes et maîtres d'œuvre qui ont bâti les cathédrales. Il l'inscrit en même temps dans l'histoire générale et montre comment, alliée aux Templiers dans sa lutte contre le pouvoir royal, elle est à l'origine de la grande croisade de la classe laborieuse. Le talent robuste de l'auteur transfigure une documentation remarquablement riche en y introduisant la vie et les passions. Une éloquence parfois prophétique, parfois visionnaire, soulève certaines pages de cette puissante chronique ouvrière et médiévale.