Pour l’ensemble de la fraternité maçonnique universelle de tradition, les principes de reconnaissance impliquent au premier point que ses membres affirment leur Foi en Dieu.
En 1877, les Obédiences maçonniques françaises supprimèrent la référence à l’article 1 qui organisait le lien fraternel autour de cet acte de foi. Cette décision eut pour conséquence la rupture avec toutes les Obédiences régulières.
En 1913, des francs-maçons français dirent avoir la liberté d’affirmer leur croyance en Dieu, sans transgresser les principes de la République et reconstruisirent leurs ateliers autour de la Règle en 12 points : c’est l’origine de la Grande Loge Nationale Française.
- Théisme et Déisme (M. APARICIO) : la césure passe par les notions de révélation et de providence c’est-à-dire la volonté de Dieu de s’impliquer ou non dans le monde des hommes. La maçonnerie régulière est théiste car elle travaille à la Gloire de Dieu, Grand Architecte de l’Univers, qui est un Dieu Créateur et Transcendant (c’est la Révélation qui fonde la Tradition).
- Le Dieu de Plotin (Jean- Pierre COQUILLAUD) : la Maçonnerie régulière a pour fondement la croyance en la vérité révélée aux hommes d’un Dieu unique et elle est résolument théiste et non déiste, idée fondatrice de la tradition judéo-chrétienne qui est aussi celle des trois religions monothéistes issues d’Abraham.
- Approche de la notion de Dieu selon Maïmonide : la foi juive, la foi chrétienne (E.OUAKNINE) : La foi juive et la foi chrétienne se sont enracinées dans l’âme de chacun, en fonction de la Bible qui est la source et la Tradition communes. Maïmonide, auteur du Livre des Egarés, montre qu’en suivant ce guide l’homme égaré va s’élever dans la spiritualité pour tendre vers la connaissance de Dieu.
- Les relations maçonniques entre l’Angleterre et la France - 1760-1877 - (M.BRODSKY) : quand le Convent du Grand-Orient de France, en Septembre 1877, décida de supprimer de ses Constitutions toutes les références à la divinité, il s’en suivit une rupture avec la Grande Loge Unie D’Angleterre qui persiste encore aujourd’hui.
- L’art sacré de l’icône (Gérard JARLAN) : la tradition réserve ce terme aux images sacrées du christianisme oriental dont le culte remonte au VIe siècle mais devient partie intégrante de la liturgie seulement en 787, lors du concile de Nicée.
SOMMAIRE du n°35
Le Dieu de Plotin
par Coquillaud Jean-Pierre
Approche de la notion de Dieu selon Maïmonide. Foi juive et foi chrétienne
par Ouaknine Emile
Les relations maçonniques entre l'Angleterre et la France
par Brodsky Michel
L'art sacré de l'icône
par Jarlan Gérard
La symbolique du miroir
par Tribout Jean-Claude
Le rôle du cabinet de réflexion
par Salama Maurice
Les sept arts libéraux. Pour une relecture de Martianus Capella, leur fondateur
par Bidault Jean-Philippe
Les colonnes antédiluviennes des Old Charges, vues par Guillaume de Saluste du Bartas. XVIe
par Delon Francis
Prudence, Force et Beauté
par Thomas Jacques